Olympus 35 UC

Une véritable merveille. Beaucoup de bakélite autour de l'objectif. Légèrement plus petit que le Minolta Hi-Matic 9. Un modèle sans doute très rare (sur le site d'un fan de télémétriques Olympus il est surnommé "the elusive" , l'insaisissable). Il ne se distingue des versions tardives de l'Olympus 35 SP (comme le SPn cité par Stephen Gandy) que par son encadrement de bakélite autour du viseur et là où s'inscrit le nom de l'appareil. Comme le SPn il possède un bouton de contrôle de l'état des piles sur son dos.

Le plus génial : la possibilité de prendre des mesures spot de la lumière.

Malheureusement sur mon exemplaire le réarmement de l'appareil n'est pas bloqué tant que l'on n'a pas pris de photo. Mon vendeur sur iBazar (vous vous souvenez, l'ancêtre d'ebay), charmant au demeurant, avait oublié de le mentionner dans son annonce.

Quelques caractéristiques : sortie en 1973, pile PX 625, objectif G. Zuiko 42mm ƒ1.7 7 éléments en 5 groupes, 540 grammes...


Similitudes

Les similitudes avec le Minolta Hi Matic 9 sont très nombreuses : même programme d'exposition automatique d'EV 5.5 à EV 17, même obturateur SEIKO FLA, même possibilités manuelles, mêmes vitesses d'obturations, mêmes limites de diaphragme, même diaph de 22 utilisé par le programme mais pas disponible en manuel, même indication des EV dans le viseur, même possibilités de contrôle manuel total...
Le graphique ci-contre montre les vitesses et diaphragme choisis par l'AE en fonction du nombre d'EV que l'on peut lire dans le viseur. Ce graphique est extrait du manuel du 35SP.


Avantages
Les avantages cités ici le sont par rapport au Minolta Hi-Matic 9 (lien à faire).
- Mesure spot de la lumière. Fonction très en avance sur son temps. La zone "spot" correspond à la zone de mise au point dans le viseur. Les angles sont de 6° en mesure spot contre 20° en mesure de la lumière moyenne.
- Probablement un meilleur objectif. Les 7 éléments en 5 groupes (une construction de très haut de gamme) de l'objectif m'ont donné des résultats peut-être meilleurs que ceux du Minolta. Je ne sais pas vraiment comment en juger.
- Passage très aisé du mode manuel au mode automatique et vis versa. Pas de bouton à enfoncer pour débrayer.
- La cellule descend jusqu'à l'EV 3 (en mode manuel) contre seulement 5.5 pour le Minolta.

Inconvénients

- Blocage de l'exposition automatique en dessous de l'EV 5.5 (ƒ1.7 à 1/15). C'est d'autant plus gênant que le symptôme (le déclencheur ne déclenche pas) se confond avec le défaut de mon exemplaire (le passage à la vue suivante n'est pas subordonné à la prise d'une photo) et on peut gâcher de la pellicule et surtout ne prendre aucune photo quand on est un peu excité (une solution est de débrayer l'AE et de passer en manuel).
- Pas moyen d'arrêter la cellule pour économiser ces sacrées piles (voir la question des piles).
- Cellule sur le boîtier (dans la fenêtre à droite du viseur). Pas de correction automatique lors de l'utilisation de filtres. Il faut corriger en modifiant la sensibilité du film.
- Bouton de réglage des ASA sur le côté de l'appareil. Je n'aime pas trop parce que le réglage risque de bouger quand on a l'appareil dans la poche (ça m'est arrivé). Peut-être que l'emploi de la sacoche de l'appareil règle cet inconvénient. C'est franchement fâcheux quand on porte l'appareil en bandoulière mais il parait que l'on peut bloquer la molette avec un scotch. Je dois préciser que sur mon exemplaire le ressort de tension de cette molette est particulièrement lâche et que donc les ASA partent en vadrouille à la moindre occasion.
- Pas de système SLS. Rien n'indique s'il y a un film dans l'appareil. Pour s'en assurer on peut soit utiliser doucement la manivelle de rembobinage soit vérifier que la même manivelle tourne quand on passe à la vue suivante.
- Lecture des EV beaucoup moins lumineuse que dans le viseur du Minolta. Voire complètement illisible dans certaines circonstances. Peut-être qu'un bon nettoyage de l'intérieur de l'appareil réglerait ce problème.
- Pas de correction de la parallaxe dans le viseur.
- Appareil beaucoup plus cher. Sans doute à cause de la mesure spot mais aussi pour des raisons moins intéressantes (marque Olympus, éloge dans CameraQuest...).


Conclusion

C'est un appareil très intéressant et plein de possibilités. Irremplaçable pour les mordus de la fonction spot d'autant que l'on peut prendre le contrôle complet de la vitesse et du diaphragme. Peut-être meilleur que le Hi-Matic 9 à l'extérieur à cause de cette fonction spot mais je ne le prendrais pas pour des photos en intérieur (filtre, blocage AE). Par ailleurs il se pourrait que l'objectif soit meilleur que celui du 9, c'est en tout cas ce que mes premiers tirages laissent à penser.


Liens

- Kyphoto : Téléchargez le manuel de l'Olympus 35 SP (à part le look et le testeur de piles c'est exactement le même appareil).
- Stephen Gandy - CameraQuest (sur le 35 SP).
- Chronologie des Olympus à viseur : ce lien mène au 35 UC mais la page entière est intéressante.
- Fukucame : en japonais.
- Fukucame : vision de l'intérieur de la bête.
- Asahi : en Anglais.
- Le viseur de l'appareil (les noms des appareils se trouvent au dessus des images, c'est un peu perturbant car on s'attend à les trouver en dessous).
- Un cendrier : merveilleux.
- Historique des Olympus avec en prime quelques manuels à télécharger (lien inactif le 23/07/2001 mais je le laisse parce que c'est peut-être temporaire).


Page crée avant le 28/03/2001 - Dernière modification le 26/01/2002
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