Il existe plusieurs formats de piles mais tous mes appareils utilisent d'une manière ou d'une autre la pile format 625 et c'est d'elle dont je vais parler ici.

La majorité des appareils vendus dans les années 60 et 70 utilisaient des piles au mercure pour faire fonctionner leur cellule et leur AE. Elles avaient la particularité de délivrer un voltage constant durant toute leur durée de vie (1.35 volts pour les 625). Elles sont maintenant interdites en Europe et aux USA (depuis Décembre 1998) (Winfried dit qu'en Europe c'est seulement la fabrication qui est interdite, l'importation serait encore autorisée).

Quelques pistes pour trouver des piles au mercure (PX625 – HD625 – RM625…).

- AVERTISSEMENT : Si ces piles sont interdites c'est par ce que le mercure est un métal très nocif pour l'environnement. En importer ou en susciter le commerce en est éthiquement condamnable. Pour ma part je n'en ai encore jamais utilisé et les pistes que je donne ici ne le sont que pour l'exhaustivité de l'exposé.
- Il se pourrait que quelques petits magasins de photo en aient encore dans leurs tiroirs. J'en ai questionné quelques uns dans mon coin mais ça n'a rien donné et ils n'avaient souvent même pas la remplaçante alcaline du format le plus courant (625). Par ailleurs si vous en trouviez il faudra faire attention à la fraîcheur de leur production car elles perdent de leur qualité en vieillissant. L'interdiction remonterait environ à 1998 (à confirmer).
- Les sites de VPC sur Internet. Je n'ai jamais essayé. Je trouve que c'est assez cher. Voir les liens ci-dessous. Aux dernières nouvelles www.px625.com n'a plus de piles à vendre.
- Les voyages. Ces piles seraient par exemple courantes en Pologne et au Canada (lu au hasard des NG). Ma sœur en a cherché en Indes et elle n'en a pas trouvé, peut-être qu'elle n'a pas assez persévéré mais c'est vrai qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de consommateurs dans les villages qu'elle a traversé.

Les piles Alcalines (76A – 625A…)

Je crois que ce sont les piles les plus courantes mais elles présentent 2 inconvénients, d'une part elles démarrent à 1.5 volt mais en plus leur voltage n'est pas constant et il passerait en dessous de 1 volt en fin de vie. Il me semble que pour ces piles il n'existe pas de régulateur efficace.
Quand on utilise ces piles il faut en changer avant d'atteindre la fin. Je dis ça comme ça mais je ne sais pas comment estimer que les piles sont à changer à part de les tester avec un voltmètre classique.
Gary Stahl rapporte par exemple qu'avec le Hi-Matic E elles peuvent illuminer le test des piles mais être trop faible pour que le déclenchement se passe correctement.

Les piles silver oxyde (76S - S76…).

Ce sont des piles de 1.55 volt mais leur voltage varie beaucoup moins que celui des piles alcalines.
On peut trouver des régulateurs qui abaissent le voltage pour le rapprocher de 1.35 volts. Ces régulateurs coûteraient environ USD 30 et il paraît qu'on peut essayer de s'en fabriquer un soi même à partir d'une diode Schottky.
On peut aussi faire recalibrer le posemètre pour ce voltage.
On peut encore faire un recalibrage manuel en modifiant les asa (par exemple 125ASA au lieu de 100ASA ou l'inverse, à faire en comparant les résultat obtenus avec une cellule fiable).
On peut enfin décider de ne rien faire avant d'avoir vu les résultats des premiers tirages.

Les piles air-zinc (Weincell…).

Ces piles sont utilisées dans les prothèses auditives. Elles ont le bon voltage et il reste à peu près constant. Elles peuvent être stockées longtemps sans perdre de leurs qualités. Il y a bien sur 2 inconvénients : d'une part elles ne durent pas longtemps (environ 2 ou 3 mois) et d'autre part elles ont besoin d'air pour fonctionner (d'où nécessité de faire des trous dans les logements des piles qui seraient trop hermétiques). Certains disent que la pile Weincell est une simple pile de prothèse auditive avec une petite couronne de métal autour pour lui donner la même taille que la 625 et d'autres que ces piles sont tout à fait particulières et spécialement étudiées pour être utilisées dans les appareils photos.
On peut prolonger la vie de la pile en rebouchant le trou qui laisse passer l'air quand on ne l'utilise pas.
Notez qu'il existe une pile AC675E (1.4v) du monde de la prothèse auditive qui est l'équivalent en air-zinc de la pile au mercure format 675 de 1.35v. Ces piles sont facile à trouver en pharmacie. J'en ai acheté une boite de 6 pour quelques francs. A ce prix là, malgré la question de la durée de vie, il me semble que c'est un must pour les appareils qui utilisent ce format de piles (comme la Konica Auto S3 par exemple).

Un posemètre à main.

C'est de toute façon la seule manière de bien mesurer la lumière. Je ne vais pas vous faire un cours la dessus mais si vous en achetez un il est très important qu'il permette de faire des lectures de la lumière incidente (celle que reçoit le sujet et non pas celle qu'il réfléchi). Cela dit il faut que l'appareil soit utilisable en mode manuel (impossible par exemple d'utiliser cette méthode avec un Minolta Hi-Matic E ou un Yashica Electro 35).

Il s'agit d'un procédé qui consiste à prendre 3 photos (une normale, une sous exposée, et une sur exposée) pour espérer en avoir une parfaitement exposée. C'est beaucoup trop compliqué pour moi mais la méthode mérite d'être rappelée dans cet exposé.

The sunny f16 rule.

Vous vous demander quel rapport peut-il y avoir entre cette bonne vieille règle et la question des piles ? Eh bien c'est que cette fameuse règle permet de s'en passer (de quoi ? Des piles tiens).
Cette règle est simple : la bonne exposition pour un sujet en plein soleil est d'utiliser l'inverse de la sensibilité du film à l'ouverture de 16. Par exemple 1/100 pour un film 100ASA. A partir de là toutes les combinaisons conservant la même exposition sont possibles (1/200 @ f11 par exemple). On peut aussi faire des estimations permettant de se sortir de situations plus complexes (contre jour, ciel nuageux...) et toute une méthode pour faire ces estimations existe dans certains vieux manuels. Evidement celà ne fonctionne qu'avec des appareils aux possibilités manuelles complètes (Hi-Matic 9 ou Canonet QL17 par exemple) et celà nécessite une certaine rigueur. Je me suis permis ce genre de fantaisie (car la rigueur n'est pas mon fort) avec des appareils sans cellules et c'est assez excitant de plonger dans les racines de la photographie avec cette méthode empirique.
C'est ce genre de règle qui a été utilisée part Kodak pour construire ce tableau pour le film Ektachrome 64 :

Papier couleur, diapositive, noir et blanc.

Lors du tirage des négatifs il est toujours possible de récupérer plus ou moins les erreurs d'exposition et c'est ce que feraient les labos et même les minilabs en automatique (avec le procédé C41). Les films modernes ont évolués dans le sens d'une plus grande latitude d'exposition. Dans ce cas donc l'usage de piles alcalines sans aucune correction est la solution la plus simple.
Pour les diapositives par contre il n'y a pas de correction possible lors du tirage. La question du choix des piles et du système de correction est à considérer de plus près. Etant peu utilisateur de pellicule de diapositive j'aurai tendance à utiliser les piles air-zinc pour cette application.
Pour le noir et blanc j'ai lu tout et son contraire mais peu de bons arguments. Les piles alcalines sont probablement suffisantes sauf que comme les photographes qui utilisent le noir et blanc sont souvent relativement puristes je leur conseillerais vivement le posemètre à main.

- www.px625.com : actuellement en rupture de stock.
- Button on line : Un autre fournisseur. Je ne l'ai pas testé.
- www.criscam.com : on peut y acheter le fameux régulateur pour les piles à l'oxyde d'argent.
- SonC's Place : un bidouillage adaptant le tableau pour l'Ektachrome à un film de 400ASA.